l’histoire de deux memes dont le quotidien se deniche bouleverse par une aventure insensee.

August 6, 2022

Deux memes dans la tourmente

L’histoire de deux paisibles retraitees qui vont vivre une aventure qui va bouleverser leur vie.

DEUX MEMES

DANS Notre TOURMENTE

Un petit bar sympa.

au prolongement de la rue de Lancry, au debut en rue d’une Grange aux Belles, apres avoir traverse le canal Saint Martin, se degote votre petit bar-tabac qui ne paye pas de mine. Il convient penser qu’il n’est nullement tres grand, seules certains tables s’y disputent l’espace.C’est un sirop d’habitues, la clientele reste de voisinage faite de petits vieux et d’ouvriers a la fleur de l’age. De temps en temps des musicos viennent y jouer pour le joie et deux coups a boire. Deux ou trois couples peuvent y danser, gui?re plus, surpris son espace restreint. Notre sympathique et charmante patronne, le sourire a toutes les levres a forcement un bon commentaire pour detendre les visages fatigues avec de dures journees de labeur. L’atmosphere recommence paisible, sans vagues et rien ne semble pouvoir en troubler la surface imperturbable.Pourtant, a y beaucoup regarder, tel dans la totalite des lieux ou se a une certaine sociabilite, le parcours de vie des habitues cache quelquefois des potentialites explosives. Dans votre quartier, encore ouvrier de Paris, les habitants paraissent en prise directe au milieu des mauvaises conditions de vie, les difficultes d’embauches ou nos logements insalubres. Le 10eme arrondissement reste l’un de ceux ou sevit encore le saturnisme, maladie provoquee avec nos vieilles peintures au plomb des appartements dont des proprietaires refusent d’engager nos travaux de renovation. De temps en temps, dans des immeubles vetustes, les cages d’escalier prennent feu. Plusieurs individus chelous, de noirs vetus, se glissent la nuit pour arroser les entrees d’essence avant d’y mettre le feu. Quand par chance aucune victime n’est a deplorer, les familles se retrouvent a l’impasse ayant bien perdu de leurs maigres effets.

En reponse aux difficultes d’une vie, une vie associative fort intense s’y reste developpee ainsi que beaucoup de initiatives individuelles.

Chacun s’engage dans des actions sociales Afin de tenter de soulager sa detresse et la misere ambiante. C’est en ecoutant les conversations de bistro que l’on peut mieux en sentir l’atmosphere. Il faut juste s’y poser aux heures d’affluence Afin de entendre de droite ainsi que gauche l’echo des luttes qui s’y developpent.Le bar-tabac en rue une Grange aux Belles n’echappe nullement a votre norme beaucoup qu’elle va s’y exprimer d’une maniere differente. Ici pas de conversation enflamme pour troubler l’atmosphere sereine. Il va falloir venir s’y asseoir et bien observer et observer un certain temps Afin de saisir que la aussi des volontes s’investissent et se mobilisent. Ca se devine a des petits rien, des reflexions entendues par inadvertance, des explosions de colere aussi soudaine que vite reprimee avec un sourire et un mot de consolation de la patronne. Vous devez vraiment y venir pendant un certain temps et pratiquer une observation aigue des habitues pour s’apercevoir que quelque chose, ici, comme ailleurs, trouble la surface calme de l’eau qui dort. Toutefois, il ne va falloir nullement y chercher le militant d’Act-up, du Droit au Logement ou tout autre militant politique de gauche. Ici, aucun faunes politiques et gesticulantes, seulement des personnes tranquilles, simples et secrets. Entre autres, parmi la clientele, deux petites vieilles y ont commande leur habitude.Deux charmantes memes bien appreciees. Arrivant toujours a la aussi heure, i  chaque fois papotantes, toujours ensemble. Elles connaissent tout un chacun et interpellent bien un chacun avec le prenom avant de s’asseoir toujours a la meme place, juste en face en caisse.Ce seront vraiment 2 charmantes vieilles, respectees et respectables, toujours pretes a rendre service. Naturellement, elles ne vont pas pouvoir aider pour des demenagements, elles paraissent taillees comme des baguettes de pain. Tout votre qu’elles peuvent soulever, c’est le panier Afin de promener leur chat qu’elles trimballent tout le temps avec elles. Mais a part ca, forcement pretes a repondre a la moindre sollicitation. Le chat les accompagne dans l’ensemble de leurs deplacements. Il parait que cela est bon pour son moral de voyager dans la rue. Selon, elles, plus le minou voit du pays et de l’univers, plus le caractere ombrageux s’ameliore. Il a d’ailleurs un drole de nom, Rayenari. Il parait que cela veut dire “soleil” en dialecte indien Tarahumara du Mexique. Selon la rumeur, elles auraient vecu des moment chez ces gens la et les robes bariolees qu’elles portent tous les jours de leur life viendraient des usages vestimentaires de ce lointain pays. La plupart personnes insinuent aussi qu’elles auraient ramene des moeurs bizarres Afin de ne pas penser paiennes de leur sejour chez les sauvages. Mais ces racontars ne portent nullement a consequence, tellement les deux memes sont douces et gentilles avec tout le monde. Au bar-tabac, leur boisson favorite leur a valu le surnom affectueux de memes grenadines. Elles paraissent un tantinet tel 1 rayon de vue dans le quartier tel les prenoms de fleurs qu’elles portent. J’ai plus agees s’appellent Marguerite, la moins i?ge d’un an, Iris. Depuis bientot vingt ans, elles vivent ensemble dans un petit studio de 25 m2 d’un vieil immeuble d’une rue de la Grange aux Belles. Il faut penser que un petite retraite ne leur va permettre pas de s’installer dans un autre quartier et celui-ci apres tout, vaut beaucoup des autres. Ailleurs, elles ne s’y retrouveraient jamais. Elles y seront nees au 10 eme et leurs reves d’evasions depuis longtemps se paraissent ecoules au milieu des eaux du canal St Martin.Sur ses berges, elles y ont connu un premier amour, doux souvenir d’une epoque ou leurs preux chevaliers leur donnaient rendez-vous des fleurs de violette a la main. Premier baiser accorde, premieres fleurs offertes.Pourtant, elles ne se paraissent jamais mariees, fuyant au dernier moment dans une pirouette les liens indissolubles qui les effrayaient tant. Les fiances finirent via se lasser et les jeunes filles en fleur par se resigner a vieillir doucement dans ce quartier ou elles etaient nees.Pourtant leur life n’a pas ete faite de une telle manii?re d’ennui profond ou l’on s’enfonce sinon avec delectation, du moins avec resignation. Surtout depuis que ces dames sont a J’ai retraite. Notre vie Afin de elles, a forcement ete une aventure a construire au jour le jour, meme si l’espace requis est circonscrit a toutes les limites de un arrondissement. Cela reste vrai que l’aventure pour etre vecue n’a inutile d’espace, il va suffire qu’elle passe. Ici ou ailleurs importe peu, c’est l’esprit qui l’impulse qui compte et, d’esprit, les memes grenadines n’en manque guere.D’ailleurs, c’est l’une de un aventure qui apres une longue periode de presence et d’observation tenace au bar-tabac a fini avec m’etre contee avec Monique, la charmante patronne.