Comment choisir mon privilege blanc Afin de agir contre le racisme

July 17, 2022

Lundi 25 mai, George Floyd, 1 homme noir de Minneapolis, est mort assassine via un policier blanc. Notre 23 fevrier, Ahmaud Arbery, 1 homme noir de Brunswick, fut assassine par trois hommes blancs, dont 1 ancien policier, alors qu’il faisait le jogging. Le 13 mars, Breonna Taylor, une femme noire de Louisville, fut assassinee chez elle avec des policiers blancs qui pensaient faire une descente chez un couple suspecte de trafic de drogue.

https://datingmentor.org/fr/flirtymature-review/

Des specialistes meurtres viennent s’ajouter a une longue liste de gens noires tuees en rues americaines, avec concernant seul motif : un couleur au soleil. Ils viennent prouver, une fois En plus, que le racisme l’fait systemique, institutionnel, enracine. Et la rage des manifestant·e·s, qui protestent en rues de Minneapolis, Los Angeles ou bien New York, n’en est que plus legitime.

Et en France ?

En France, le 23 mai, Camelia Jordana denoncait via le plateau d’On n’est gui?re couche nos violences policieres qui sevissent au sein d’ l’Hexagone. Elle y exprimait sa peur devant la police. “ils font des milliers de gens qui ne se sentent nullement en securite face a un flic et j’en fais partie”, confie-t-elle. “Mes hommes et les femmes qui vont bosser tous les matins en banlieue se font massacrer pour nulle autre raison que leur couleur de peau”.

Notre petit cousine relate des faits, votre vecu, qui ne date pas du Bartom, pour alerter l’opinion public. En face, Philippe Besson, ecrivain et scenariste blanc, s’entete a lui repondre que “Eux aussi (sous-entendu nos policiers, ndlr) sont parfois attaques” et que “95 % des flics font bien un travail”, invisibilisant au passage la realite de ce qu’elle avance.

Ses propos soutenus avec Assa Traore, dont le frere, Adama Traore, petit homme noir de 24 ans, est mort en vais garder a vue (la famille conteste d’ailleurs les dernieres conclusions medicales qui exonerent des gendarmes), relancent votre mouvement de colere. De son cote, le ministre de l’Interieur, Christophe Castaner, les jugera “mensongers et honteux”, et restera muet face aux sollicitations de debat de l’artiste.

Alors que nos yeux sont rives vers nos Etats-Unis, c’est essentiel de rappeler que ce meme racisme systemique, institutionnel enracine perdure de ce cote de l’Atlantique, dans chaque strate en societe. Et avec “nos yeux”, comprendre ceux des Blanc·he·s. Celles et ceux qui, comme nous, jouissent de privileges relatifs a leur couleur au soleil. De nombreux·ses activistes noir·e·s l’ont scande sur les reseaux sociaux : le racisme reste une probleme, gui?re celui des personnes racisees.

C’est a nous, Blanc·he·s, de le combattre. Dans notre famille, de nos relations amicales et professionnelles, de notre propre comportement. A nous de deconstruire un mode de pensee discriminant, base via des stereotypes coloniaux perseverants. A nous d’agir, de se revolter concretement, de bouger d’un silence qui n’a rien de neutre, sans voler la parole ni endosser un role de “sauveur blanc” problematique.

Etre en colere ne suffira plus. Etre en colere n’a pas suffi. Afin d’effectuer plus, pour devenir un·e allie·e digne du nom et de ceux et celles aupres desquels on souhaite se tenir, voila une liste non-exhaustive de reflexes a adopter urgemment, enrichie par les voix des concerne·e·s.

1- Admettre l’existence de ses privileges et ce qu’ils impliquent

“Tous les Blancs ont le privilege de devenir blancs”, assure Dr Shola Mos-Shogbamimu, avocate, defenseuse des droits des femmes et fondatrice de Women In Leadership Publication, a Stylist. “Cela ne veut nullement penser que vous etes raciste. Ca signifie seulement que vous etes avantage via rapport a un individu de couleur, independamment de ce situation socio-economique, seulement en raison d’la couleur de ce peau”.

Dans une publication realisee via Courtney Ahn, graphiste coreenne-americaine, qui possi?de largement circule dans Instagram ces derniers journees, l’artiste enonce a le tour : “Le privilege blanc ne souhaite jamais penser que la vie n’a jamais ete dure, ceci signifie juste que ce couleur de peau ne l’a jamais rendue plus dure !” Elle developpe : “Le privilege blanc reste le resultat d’un racisme historique et durable, de prejuges ainsi que pratiques visant a opprimer les personnes de couleur”.

Si l’on beneficie de votre privilege, on profite “activement de l’oppression de personnes de couleur.” Nous sommes ainsi la representation dominante dans les medias, notre citoyennete n’est gui?re remise en question, les produits commerciaux paraissent crees pour nous en premier, nos collegues nous ressemblent, nous ne sommes pas harcele·e·s dans les lieux publics pour le simple fait d’exister. En prendre conscience, c’est reconnaitre l’injustice que cela provoque.

2- ne point se penser “choque·e” en situation

Comme le souligne l’autrice et militante Rachel Elizabeth Cargle, “l’empathie passive” ne suffit nullement. Dans un message qu’elle a adresse a toutes les Blancs de l’univers entier, elle ecrit le ras-le-bol d’entendre penser “Je suis choquee”, “Je ne peux nullement croire ca”, “Je n’en avais aucune idee” ou “Ca ne peut pas etre reel”.

“[Il reste] sauvagement choquant que notre douleur soit si loin de ce radar qu’elle vous choque”, publie-t-elle. “C’est en fait blessant de savoir que les infos qui m’empechent de dormir la nuit n’ont aussi gui?re ete un thi?me de conversation dans votre monde.”

A la place, elle suggere fortement de remplacer ces mots par des actions. Et de repondre verbalement a ces crimes racistes par ces phrases : “J’ai trouve une organisation qui aide dans ce type de cas et j’ai donne de l’argent” ; “J’ai aborde ce sujet avec mes collegues et ma famille afin que nous puissions amener cela s’est passe” ; “J’ai fera environ investigations sur ce theme et j’ai appris plus sur l’histoire de cette question raciale particuliere”.

3- ne point participer a diffuser les images de l’assassinat de George Floyd

“Pendant Plusieurs siecles, la mise en spectacle des corps noirs mourants fut un moyen de terroriser les Noirs”, ecrit Notre journaliste Rokhaya Diallo concernant Twitter, mercredi 27 mai. “J’ai circulation des images insoutenables de l’atroce agonie de George Floyd contribue a J’ai perpetuation de votre recit. Cet homme merite d’etre commemore tel qu’il a vecu.”

La journaliste poursuit : “qui possi?de bien besoin d’assister a l’incessante souffrance des corps noirs Afin de croire que le racisme nos brise et les tue ? Nous SAVONS TOU·TE·S et cela se marche depuis des siecles, reclamer des preuves Afin de agir ou prendre conscience une situation est indecent. Et on ne mesure pas nos dommages psychologiques que le fait de voir des Noirs assassines bien sur les individus noires, notamment des plus jeunes. Comme les images de famines ou de guerre relayees avec complaisance ce qui contribue a J’ai deshumanisation des corps noirs.”

Commemorer, partager, alerter, oui, mais sans transformer son soutien en une exhibition malsaine. Se servir de plutot des mots, ainsi, des visages d’hommes et de femmes lorsqu’ils etaient vivant·e·s, pour denoncer nos crimes racistes dont ils ont ete victimes.